Qui suis-je ?

Je suis naturaliste depuis le moment où, enfant, j’ai troqué mes livres sur les dinosaures pour un masque et une paire de palmes, pour explorer les fonds du lagon de Mayotte, petite île de l’Océan Indien. Le bateau familial nous amenait au plus près des dauphins, baleines et tortues que je ne connaissais qu’en images ; des lémuriens et des caméléons peuplaient notre jardin, et des chauve-souris géantes survolaient notre maison. Ces souvenirs sont fondateurs, tout comme celui, brutal, de l’épisode El Niño de 1997. En quelques semaines, le lagon multicolore s’était changé en un cimetière blanc. Avant mes 9 ans, j’avais réalisé la grande fragilité de la vie sauvage.

Depuis cette époque, mon émerveillement est indissociable d’un sentiment de perte. Je poursuis l’un pour oublier l’autre, et j’aime montrer les images que je ramène de ces explorations. Montrer aux autres ce qu’ils ne voient pas, ce qu’ils ne connaissent pas, est pour moi le meilleur moyen de lutter contre l’indifférence face à l’effondrement du vivant, contre l’amnésie écologique qui nous fait accepter l’inacceptable.

Installé depuis 2015 en Nouvelle-Calédonie, j’y ai entamé une carrière en écologie, animé d’une grande passion pour les reptiles. Ce groupe, longtemps négligé, a connu sur ce petit pays une diversification hors normes. Des espèces sont encore découvertes régulièrement au cœur des forêts primaires. Mon travail se concentre aujourd’hui sur les méthodes permettant la conservation de ces espèces, et la photographie me permet d’illustrer cette faune et l’étonnante beauté de cette terre unique, tout en alertant sur leur fragilité.

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